Les zones humides occupent plus de 5 % du territoire de l’Aubrac mais sont menacées à cause du dérèglement climatique. Dans l’objectif de préserver ces zones, un plan d’action a été présenté par le Parc naturel régional de l’Aubrac et ses partenaires.
Préserver les zones humides de l’Aubrac. C’est l’objectif du contrat territorial des zones humides. Le programme d’action a été lancé ce vendredi 12 avril 2024. Ce sont en tout 650 hectares de terrains sur une quinzaine de sites qui vont être restaurés. Pour ce faire, un plan d’action de 5 millions d’euros sur cinq ans a été engagé, dont 3,8 millions d’euros mobilisés par l’Agence de l’eau Adour-Garonne.
« L’Aubrac a toujours été un territoire avec une ressource en eau de grande qualité, qui alimente une bonne partie du grand sud-ouest », assure Guillaume Choisy, directeur de l’Agence de l’eau Adour Garonne sur le site du Parc naturel régional de l’Aubrac. Il était en déplacement sur ce territoire pour marquer le démarrage du programme. Les zones humides occupent plus de 5 % du territoire de l’Aubrac. « Elles constituent un patrimoine naturel majeur en raison des nombreux services qu’elles rendent », note le Parc naturel régional. Par exemple, leur capacité de stockage et de restitution de l’eau limite les risques d’inondation et de sécheresse. Les écosystèmes qu’elles contiennent abritent de nombreuses espèces animales et végétales.
Un plan d’action soutenue par de nombreux partenaires
Dans la continuité des actions engagées par le Parc depuis 2018, ce nouveau programme d’action réunit « les Chambres d’agriculture, les Safer (qui gèrent le foncier rural, NDLR), les conservatoires d’espaces naturels, communautés de communes, syndicat mixte d’eau potable ». Le plan d’action vise à améliorer la connaissance et la gestion des zones humides du massif de l’Aubrac. Il permettra aussi la mise en œuvre d’une stratégie foncière pour préserver les zones humides tout en encourageant les pratiques agricoles favorables aux milieux humides et aux prairies naturelles.
Les zones humides menacées par le dérèglement climatique
En effet, le dérèglement climatique menace les milieux aquatiques et humides. Le risque en termes de pertes de fonctionnalités et de biodiversité est important. La dégradation de ses lieux met également la pression sur l’activité agricole. En effet, elles permettent l’abreuvement des troupeaux au pâturage et assurent une production fourragère, même en période de sécheresse. « Avec l’augmentation de la fréquence des périodes de fortes pluies, comme ces dernières semaines, et la multiplication de périodes de sécheresse intense depuis plusieurs années, les ruptures en eau potable, etc. on sait que cette ressource est mise à mal et que ça ne va pas aller en s’améliorant », s’inquiète Guillaume Choisy.
Luca Sarges